• Les jupes qui volent... Par Kaïkofeufollet.

    C'était là un garçon. Un jeune mineur d'une ville cotière et minière. Il travaillait tant au charbon que sous la terre, et était passionné de paysages lointains. Autrefois fasciné par les sous-sols, il s'en était lassé. Aujourd'hui monté dans la coline proche de sa ville, il gravissait un escalier naturel sous un soleil éblouissant. Le vent fouettant la mer et les herbes, le garçon sentait ce dernier s'engoufrer dans sa chemise ample, lui donnant vaguement l'impression de voler. Il était jeune et imprudent, encore un enfant aux yeux tout emplis de rêves un peu nuageux, fais sous le coup d'un petit verre entre collègue de Bas-fond.

    Ses cheveux en tignasse semblaient à un porc-épic, et ses joues grellées de tâches rousses. Il était beau, simplement beau garçon comme on en trouve dans les villes cotières et minières. Il était le favoris des filles de son âge, et plus âgées. Fin et agile, comme un aimant les attirait, mais ne les voyait guère. En fait, il s'en fichait. C'était un enfant sans manque d'amour.

    Grandis sans sa mère, pour seule compagnie un veillard nommé Compère, vivait en mansarde, sur le port Matin, aux soleils toujours levés. Longtemps, il avait rêvé de prendre la mer, mais il ne le pouvait guère, son ventre le lui rapellait. Si tôt pied levé de Terre, l'enfer se déchainait, on le redescendait, désolé. Une autre fois gamin, il partait.

    Alors il choisit la belle et verte colline. On la lui avait déconseillée, sans écouter il y allait. Un territoire vert et emplis de sorcières. Qu'elles viennent ! Il les attendait bravement, ces vieilles folles plus allumées encore que son collègue de compartiment ! Après tout, il était jeune, sans défense, mais excellent coureur, et ne redoutant point les sorts.

    Quand il fit la connaissance du plus particulier : celui des jupes qui volent.

    Elle était fine, et blonde. Avec une robe blanche plutôt transparente, un grand chapeau sur la tête. Vision de rêve que les yeux du garçon détaillèrent à la volée, sous les plis d'un corset inexistant, cherchant à desseler une courbe furtive dans un écrin de soie.

    Elle était nu pied, surement encore plus nue sous sa robe, et il y pensa bien. Elle se tourna légèrement vers lui, lui sourit. Il ne vit que sa bouche, et le bas, les yeux tant, on ne les vit pas. Elle sauta de son rocher, dévoilant sous un regard aimanté quelques choses singulières. Il la suivait.

    Dans sa tête plus rien ne pensait, juste détailler le creux des genoux de la belle fille, simplement belle, comme on en trouve dans les collines. Il ne regardait que les genoux, et parfois, au grés d'un coup de vent, un lêger sous-vêtement, cela suffisait, comme un enfant il traçait derrière elle.

    Et il ne vit pas

    Le sourire carnassier

    Se dessiner lentement

    Sur les joues

    À embrasser tendrement

    Prend garde aux sorcières mon enfant...

    Voici le lien pour aller sur le blog de Kaïko :                          

    http://fxck-the-world-and-kiss-you.eklablog.com/



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